Plus de 48 heures après le massacre à Canaan, le gouvernement reste muet. Un groupe de chrétiens, mené par le pasteur Marcorel Zidor, avait entrepris de déloger le gang de Canaan, mais cette opération a viré au drame lorsque des assaillants ont ouvert le feu, causant la mort d’un nombre important de fidèles. Malgré l’ampleur de la tragédie et les débats enflammés sur les réseaux sociaux, le gouvernement dirigé par Ariel Henry est demeuré silencieux, suscitant des interrogations sur sa réaction et son engagement envers la sécurité des citoyens.
L’initiative du pasteur Marcorel Zidor, surnommé Pasteur Marco, a polarisé l’opinion publique. Certains la considèrent comme un acte héroïque, louant son courage d’essayer de déloger les civils armés qui occupent une partie du pays. Cependant, d’autres la voient comme un geste suicidaire et irréfléchi, mettant en danger la vie de ses fidèles. Ce débat reflète les tensions profondes entre le désir de défendre les communautés locales et les risques associés à de telles actions.
Le gouvernement d’Ariel Henry est sous le feu des critiques pour son silence apparent sur cette tragédie. Les observateurs pointent du doigt ce comportement comme un exemple du cynisme politique en Haïti. L’absence de réponse officielle soulève des préoccupations quant à la capacité du gouvernement à garantir la sécurité et la justice pour tous les citoyens.
Le bilan exact de l’attaque demeure incertain, les terroristes responsables ayant filmé les cadavres des victimes comme des trophées macabres. Ce manque de transparence et de communication du gouvernement ne fait qu’aggraver la frustration et l’inquiétude de la population. L’absence de comptes rendus officiels contribue à alimenter les spéculations et à exacerber les divisions au sein de la société haïtienne.
Ce massacre à Canaan met en lumière les défis complexes auxquels est confrontée Haïti, notamment en ce qui concerne la violence des gangs et l’insécurité persistante. Il soulève également des questions plus larges sur le rôle du gouvernement dans la protection de ses citoyens et sur la nécessité de créer un climat de confiance et de responsabilité.
Le silence du gouvernement face à cette tragédie pose des questions importantes sur la capacité de la nation à surmonter ses défis sécuritaires et politiques. Les prochaines étapes et les actions entreprises par les autorités seront cruciales pour rétablir la confiance du public et pour créer un avenir plus sûr pour tous les Haïtiens.
La Rédaction
Commentaires récents